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lundi 5 avril 2010

Simple comme bonjour

Il était une fois moi.
Mais un moi qui n’avait pas d’atelier, qui peignait chez elle, accroupie par terre, et recouvrait d’un tapis les taches laissées par sa peinture sur le plancher de l’appartement où elle vivait avec son mari et ses enfants.
Ses tableaux étaient stockés dans une chambre louée assez loin de chez elle.
Si cette histoire commence par « il était une fois » c’est qu’une bonne fée est alors intervenue. Et pas n’importe quand. Mais pile au moment où, à la suite d’une dispute avec la propriétaire de la chambre dans laquelle s’empilaient mes tableaux, ils allaient être expulsés.
Allaient-ils donc se retrouver à la rue ? Qu’est-ce que j’allais
en faire ?

Il ne restait que quelques jours avant ce déménagement forcé, quand la fée s’est pointée, comme par hasard. Elle était américaine, vivait et travaillait à Paris. Elle est toujours Américaine, vit et travaille toujours à Paris.
Elle s’appelle Caroline Simonds.
Elle est grande, grande, grande, Caroline ! Et pas seulement en taille... Je sens encore la bascule de ma nuque ( mon prof de yoga dirait que j’aurais mieux fait de m’étirer, m’étirer, m’étirer... ) pendant que je l’interrogeais sur le chemin, inimaginable pour moi, qui l’avait amenée à créer « Le Rire Médecin », une association de clowns musicaux qui travaille dans des services hospitaliers français pour enfants cancéreux.
Elle n’est pas seulement grande, Caroline, elle est aussi curieuse des gens. Elle m’a donc retourné ma question. Qu’est-ce que je faisais ? À quoi je m’intéressais ?
Répondre que je peignais et écrivais fut facile.
Mais après ?
Je n’ai jamais été capable de dire ni ce que je peins, ni ce que j’écris - d’où, probablement, mon besoin d’écrire. Quand je suis spécialement inquiète, j’en suis spécialement incapable. Sautant du coq à l’âne, j’ai donc répondu – hi han ! hi han ! - que je cherchais un atelier...
- Mon mari vient d’en trouver un. Il peut peut-être t’aider.

Ce fut aussi simple ça. Littéralement, simple comme bonjour... Caroline m’a donné le numéro de téléphone de son mari qui s’appelle Patrick Loughran. Il est américain et céramiste. Au sortir de Greenwich Village, il venait de s’installer un atelier à Asnières, 28/30 rue Bernard Jugault. Il m’y a introduite.
C’est ainsi qu’à sa suite, voilà plus de quinze ans, mes tableaux et moi sommes entrés au Hang’art - qui n’existait pas encore comme « Le Hang’art ».

Voilà.
Braquer ce petit bout de ma lorgnette sur le Hang’art était ma façon d’entrer dans ce blog et d’y dire bonjour.
Est-ce mon amour des contes de fées ? Un blog me semble un organe magique permettant, au jour le jour, une forme de parole à voix multiples.
Pascal Ken et Aude Tournoux viennent de nous en implanter un – merci à eux. Et si nous en profitions pour y faire le travail artistique de tresser nos histoires singulières ?
Qu’en effet Le Hang’art ait une histoire - en cours de construction et déjà menacée - ne devrait pas masquer les nôtres que nous pourrions aborder ici, chacun selon son style et son rythme, comme on aborde des îles. En ramant. En souquant parfois. Mais aussi en rêvant très fort.
Ainsi, se construirait une sorte de feuilleton polyphonique. Comme des « scènes de la vie de bohême », fin XX siècle, début XXIème...


Béatrice Nodé-Langlois. 5 avril 2010

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