Le « Hang’art », son nom, son histoire, son caractère
Quand, voici une dizaine d’années, nous avons créé une association d’artistes liés à notre lieu de travail et de rencontre – les 28, 30 et 32 rue Bernard Jugault et le 39 rue de Nanterre à Asnières – nous lui avons cherché un nom.
Je crois que c’est la styliste Michèle Forest qui a trouvé « Hang’art ». Une idée d’autant mieux inspirée que – nous l’ignorions alors – sur le plan de 1930, déniché depuis dans les archives de la mairie d’Asnières, à notre emplacement actuel, dans la rue de l’Avenir, notre actuelle « rue Bernard Jugault », un hangar était indiqué « à construire ».
Détail
Plan d'ensemble
Comme de nombreux autres lieux de création artistique, et pas forcément des moindres − La Ruche, La Factory, Le Bateau-Lavoir, le Frigo... − notre Hang’art eut en effet un premier usage industriel.
C’était une entreprise pharmaceutique avec laboratoire, hangar, entrepôts, et bureaux... Après des années de désaffectation, ces locaux ont été remis en état à l’initiative de leurs propriétaires, puis découpés et loués en différentes parcelles à différents artistes.
Franchissons maintenant au 28 une petite porte, ou au 30 et au 32 un des deux portails donnant sur cette rue Bernard Jugault, qui s'est longtemps appelée « rue de l’Avenir » avant d'être rebaptisée du nom d’un résistant.
Nous découvrons alors un lacis complexe de bâtiments, d’escaliers et de caves. Il y a des pavés et des passages. Un réseau de plateaux et d’ex-bureaux, de coins et de recoins. Sans oublier la paillasse du labo. Le patio et sa verrière d’origine. Et les jardins débordant de bambous et d'autres plantes…
Mais là se trouve surtout, autour de quelques espaces partagés, une vingtaine d’ateliers d'artistes - tous privés quoique de taille, d’allure et d’usage très divers - où des artistes, eux-mêmes très divers, cherchent et se cherchent qui dans peinture, qui dans la céramique, ou l’illustration, la sculpture, la photo, le design, le cinéma, les livres… et j’en oublie, forcément.
