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Association Le Hang'art

Bienvenue sur le blog du Hang'art

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mercredi 29 décembre 2010

2011


Elle est pas belle la carte de voeux du Hang'art ? (Question purement rhétorique, tique tique).
Création originale de Michèle Forest, qui manie, vous le constatez, aussi bien la souris que
l'aiguille et son chas (au Hang'art, l'humour est corrosif).

Bonne année, donc !

samedi 18 décembre 2010

Des z'écrasés qui en jettent


Oups, le vernissage était hier.
Pas d'panique : l'expo dure jusqu'au 7 janvier. Vous avez donc du temps pour aller voir les Ecrasés de Béatrice Nodé-Langlois.
C'est à Bois-Colombes, à 1' de la gare (pour ceux que la traversée du périph' sans boussole ni kit de survie inquiète).
Béatrice s'est penchée sur ces canettes. Vestiges, reliefs d'un mode de vie. D'ici quelques siècles, les archéologues se pencheront peut-être à leur tour sur ces tableaux. Y verront-ils les amphores du XXIe siècle ? Qui sait ?
En tout cas, nous, on vous le dit, au Hang'art : Les Ecrasés de Béatrice ne manquent pas de relief !

samedi 11 décembre 2010

Des portes pendant la période de l'avant... Noël

Les Portes.
On dirait un titre de livre ou de film (et je me demande même si ce n'en est pas un).

Au Hang'art, les Portes Ouvertes de 13 Hang'artiens avant Noël, c'était les 2, 4 et 5 décembre. Y a eu du monde, malgré le vent, la froidure, les frimas, etc. Nourritures artistiques... et vin chaud, discussions, moment convivial avec les visiteurs du Hang'art.

Occupé par des gens ouverts, des artistes, le lieu ne ferme jamais complètement.

Dès ce week-end, Michèle Forest fait une expo et vente privée dans son atelier. Qu'y trouverez-vous vous demandez-vous ? Voyez dans l'agenda.
Elle ouvre ses portes, alors y a des boutons, bien sûr...


Cinoche avec L'Abominable qui a eu carte blanche toute la semaine dans le cadre du projet Illegal_cinema, le Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris, avec Cinédoc, l'Etna et Light Cone, pour initier l'état des lieux du cinéma expérimental.
C'est dimanche 12 décembre, demain, donc, à Mains d'OEuvres
de 14h à 18h.
C'est Salle Star Trek Mains d'oeuvres
1, rue Charles Garnier
à Saint-Ouen
Et vl'a le programme :
Suite au manifeste « Expérimental ? C’est pas mon genre ! » de 2002, le moment n’est-il pas venu de
nous rencontrer pour débattre ensemble des problèmes et des solutions que nous rencontrons
quotidiennement dans le cadre de nos structures pour faire exister ce cinéma que nous aimons et
défendons ? Le Festival propose des tables rondes en présence de cinéastes, producteurs, distributeurs
et programmateurs pour questionner les territoires du cinéma expérimental d'aujourd'hui.Des mots à échanger, à discuter, à attaquer et à défendre, des mots qui nous conduisent chaque année à nous retrouver pendant une semaine autour de films venus du monde entier pour en parler. Jusqu'à défaire, jusqu'à refaire le cinéma et le monde ensemble. En deux mots : différent et expérimental !



D'autres Hang'artiens s'activent...
Eric Turlot expose dans une galerie parisienne à partir du 15 décembre. Et hop !



Pascal Ken
participe à une exposition collective
avec des photographes et des peintres à l'espace Pictomos, géré par Andrès Glexner co-fondateur de l'agence web The Floating Stone. Vernissage : jeudi 16 décembre 19h00 Vente de Noël : vendredi 17 - samedi 18 - dimanche 19 décembre 11h-19h Pascal sera présent le dimanche 19. Espace Pictomos 105 rue Faubourg du temple 75010 Paris



mercredi 24 novembre 2010

Des portes s'ouvrent... pour ne pas fermer !


C'est déjà arrivé,
mais ça reste quand même exceptionnel,
et surtout, ça vaut le coup d'oeil :
les ateliers d'artistes du Hang'art vous ouvrent grand leurs portes.


Pourquoi ouvrir ?
Pour ne pas fermer...

Pour que Le Hang'art reste un lieu artistique et culturel au coeur d'Asnières.
Pour que Le Hang'art ne disparaisse pas.

La ruche bourdonne. Les artistes exposent. Ils vous accueillent.

Au menu : partager avec vous leurs univers
riches d'histoires en couleur (ou en noir et blanc) d'images, de dessins, d'objets ou de vêtements à découvrir ou redécouvrir...

C’est quand ?
Vendredi 3 décembre 17h-20h
Samedi 4 décembre 12h-18h
Dimanche 5 décembre 12h-18h

C'est où ?
Au Hang’art bien sûr : 30 et 32 rue Bernard Jugault à Asnières.

C’est qui qu’expose ?
13 artistes de l’association : chiffre magique, qui vous portera chance, Mesdames Messieurs, venez nombreux !

Au 32, ils sont trois, tous au rez-de-chaussée.
Michèle Forest // Designer textile
Patrice Kalil // Peintre
Pascal Ken // Plasticien-photographe


Au 30, c’est « artistes à tous les étages » :
Laurent Besson // Peintre au 1er
Aziliz Juhel // Peintre décoratrice au 1er
Patrick Loughran // Céramiste au rez-de-chaussée, à droite
Serge Maestracci // Artiste Contemporain Nostalgique, au 1er
Isabelle Massenet // plasticienne au rez-de-chaussée, à gauche
Philippe Mignon // Illustrateur rez-de-chaussée, à gauche
Sylvain Modet // Photographe au rez-de-chaussée, à gauche
Béatrice Nodé-Langlois // Peintre & écrivain au rez-de-chaussée, à droite
Koray Ozgen // Designer au 3ème odc - ozgen design collection
Eric Turlot // Peintre au 1er étage
Contact : Pascal Ken 06 09 64 82 74

Vous voulez nous soutenir et que les portes des ateliers continuent à s’ouvrir ?
Cliquez .
Pourquoi nous soutenir ?
Parce que Le Hang'art est en péril, menacé d'expulsion.
Pour connaître l'histoire, cliquez-là.
Souriez : vous avez cliqué, vous nous soutenez.
Grâce à vous, nous sommes plus forts. Merci.

Vous souhaitez nous contacter : lehangart1901@free.

dimanche 21 novembre 2010

Courrier, courbes, ronds, pleins et déliés

La question posée sur le moyen inconnu de moi de tourner autrement qu'en rond (voir ci-dessous "En rev'nant du Salon")a "turlupiné" une lectrice, Béatrice Nodé-Langlois :

"Je viens de lire ton récit sur le blog.

Ta question sur la possibilité de tourner autrement qu'en rond me turlupine... le rond me semble trop bouclé sur lui-même... tourner en boucles, en courbes fait plus valseur... retourner est-ce encore tourner ? et se retourner ?... et contourner ?... tournicoter... tourner sur soi, ou sur soie, comme une toupie ?... tiens, et tourner pas rond, qu'est-ce que t'en fais ?... tourner casaque... tournez jeunesse ! ... une page de tournée, une image détourée... Interminable tourbillon

Bref, me voilà détournée de ma question initiale - question non à la fabuliste mais à notre archiviste - une question de confiance, sans tours ni détours : combien sommes-nous exactement dans l'assos. Hang'art ? "

Nous sommes 25 : question précise, réponse facile. Les chiffres sont exacts, pas de circonvolutions, du droit, du direct.
Ah ! Mais les mots... Les expressions, locutions et circonlocutions, c'est autre chose, et tellement plus riche que de simples chiffres.
Oui, mais voilà, à trop prendre les mots au pied de la lettre, ne tourne-t-on pas, justement, en rond ? Ou en bourrique ?
Non ! car si l'on tourne, on roule, donc on avance, cqfd : Roulez ! Jeunesse. Roulez, votre bosse (des maths, puisque l'on parle de chiffres).
Je n'irai pas par quatre chemins, pour éviter le problème de la quadrature du cercle, j'ai envie de dire : que chacun suive sa propre ligne de conduite, droite, en courbes, en tours et détours, buissonnière ou autoroutière.

L'essentiel, c'est qu'ça roule
!
@ude


mardi 16 novembre 2010

En r'venant du Salon

C'était vendredi soir après l'turbin,
Mais loin du métropolitain,
Au Salon des créateurs à Colombes,
Pas si loin d'Asnières, donc,
Mais on (Béatrice et moi) a quand même trouvé le moyen de se perdre et de tourner en rond (mais quel serait le moyen de tourner autrement qu'en rond, à vrai dire ? Si vous avez la réponse, écrire au blog, qui transmettra)) autour de la belle église en travaux.

Bref, une heure ou presque après notre départ du Hang'art dans la Twingo mobile cabossée, nous franchissons le seuil du moderne espace Avant Seine où côte-côte exposent de nombreux artistes plasticiens, sculpteurs, créatrice textile (Michèle Forest, du Hang'art, on savait qu'elle y était), peintres (Laurent Besson, du Hang'art lui aussi, surprise ! Surprises, on ne le savait pas là, lui).

Deux niveaux d'expo dans une architecture moderne et aérée, des travaux et des oeuvres qui souffrent un peu de la juxtaposition serrée-serrée, et un buffet sympathique : les (bonnes) nourritures terrestres permettent d'affronter avec énergie la déambulation au milieu de la foule. Car foule il y avait.

Et au milieu de la foule, près du bar du sous-sol, les caisses à vin (normal, donc, qu'elles aient été près du bar). De vieilles caisses en bois, à six casiers, peintes, "customisées", "relookées", magnifiées, détournées, récupérées, dans un esprit "récup'art". "Caisse à dire ?", comme le demande avec autant d'à-propos que d'humour les instigateurs de ces drôles de caisses. C'est la rencontre d'une association qui s'appelle SNL (Solidarités Nouvelles pour le Logement) et de 15 artistes qui ont décidé de se mobiliser à fond la caisse (oui, je sais, c'est un peu facile, mais c'était trop tentant...) pour soutenir l'action de l'association :"Agir pour le logement, à côté de chez soi, c'est possible !" Si vous voulez en savoir + sur l'action de cette association, cliquez là.

Ces caisses ne manquaient pas d'air, elles se roulaient, même, à côté d'un drôle d'orgue à musique ou à parfums, kitcho-baroco-rigolo.

En partant, près de l'entrée (s'apprêtant donc pour nous à devenir sortie) des silhouettes féminines, diaphanes et élancées arrêtent notre regard. Nous sommes dans le coin d'"Intentions papier". Des sculptures. Un mobile, entre coquillage et feuillage, qui bruisse au vent de deux ventilateurs accrochés à un pilier comme deux prisonniers au grand mât du bateau des pirates.

Et d'étonnants tableaux petit format colorés aux p'tits papiers serrés, roulés, collés, juxtaposés, entrecroisés, que sais-je encore. Mais c'est beau, évocateur, ça fait rêver, chacun y voit ce que bon lui semble.

dimanche 7 novembre 2010

D'Asnières-sur-Seine à Lyon et Bruxelles

L'invitation au voyage, avec Michèle Forest : de fil en aiguillage, Thalys et TGV, parure , texte et textile, tissus de songes. Vous pouvez d'un petit coup de train, filer à Bruxelles ou à Lyon, et voir de jolies choses, qui vous feront rêver.

Tous les détails sur les expos de Michèle sont dans l'agenda.


lundi 1 novembre 2010

Novembre : le mois Michèle Forest

Y a des mois, comme ça, qui se focalisent sur les activités de l'un ou de l'autre, en l'occurrence, de l'une : Michèle Forest.

Elle fait fort et d'ailleurs, son nom est prédestiné For-est, forte elle est !

Le 8e Salon des Créateurs à Colombes (bon c'est pas loin, mais quand même)

Un musée à Lyon,



Musée des Tissus de Lyon
34, rue de la charité
69002 Lyon
Bijoux textiles : au fil de la parure
du 15 octobre au 13 février 2011
Alors que le bijou évoque des matières nobles, comme l’or, l’argent et les pierres précieuses, l’exposition « Bijoux textiles, au fil de la parure » dévoile une autre vision des bijoux par le jeu d’entrelacs de fils, de fibres ou de métal tissé.
Organisée du 15 octobre 2010 au 13 février 2011, cette exposition se déroule sur trois lieux créant un parcours innovant au long de la rue de la Charité : Musée des Tissus, Artefact et Hall Prince.
L’exposition regroupe vingt-sept artistes de neuf pays différents :
Certains d’entre eux ont choisi des matières innovantes ou surprenantes comme les ailes de papillon brodées ou du silicone injecté dans de la soie.
Des parures impressionnantes ou miniatures qui subliment la femme au-delà des codes et des modes.

Une galerie à Bruxelles,
Et puis, bien sûr, son atelier, à Asnières.

Bref,
Le Hang'art est à l'international, qu'on se le dise !

C'est dans l'agenda.



samedi 16 octobre 2010

P'tit papier d'automne : ça s'active et ça chauffe au Hang'art !


Le Hang'art s'active.

Vous pouvez, au choix :

voir des films avec L'Abominable...





FLEURS NOIRES

de Baptiste Bessette (Zeugma, 2010, vidéo, s8 et 16mm en vidéo, couleur, sonore, 34 min)

"La mémoire de la bombe atomique et de ses terribles effets constitue l'identité de la ville de Hiroshima, reconstruite autour du Parc du Mémorial de la Paix. Mais l'herbe a repoussé et le temps a effacé les traces de la désolation atomique. Le long de la rivière, les arbres du jardin Shukkeien traversé par l'écrivain Tamiki Hara le matin du 6 août 1945, semblent se dresser depuis toujours. J'ai filmé quelques fragments des multiples mémoires qui se sont déposées dans la ville."




C'est à Montreuil le 1er novembre, mais d'autres films passent ailleurs, dès ce soir 16 octobre.
Tout
est dans l'agenda. On vous a mis le programme complet, pour le même prix : sympa, non ?


Aller à la fête et au concert...

L'association Fitima Europe, qui signe (trop) modestement ses mails "La petite équipe de Fitima Europe" , fait de belles choses. Dédiée à la lutte contre la myopathie en Afrique, Fitima organise le 23 octobre une journée "Fitima en fête" suivie d'un concert en soirée. C'est dans l'agenda.


Lire un livre, aller voir une expo photo et rencontrer le photographe à La Boîte à Lettres...

Daniel Fauchon
, photographe amoureux de l'Afrique en général et du Maroc en particulier, expose à La Boîte aux Lettres à Asnières. Il y signera son son livre Jemaa el-Fna Figures au présent, consacré aux artisans de la place de Marrakech. C'est dans l'agenda.


Nous aider, nous soutenir...

Beaucoup moins plaisant, mais néanmoins inscrit dans nos agendas : des rendez-vous avec des avocats et une activité judiciaires. Si vous avez lu la page Le Hang'art en péril, vous savez que depuis la mort du propriétaire du site, qui était heureux de l'activité culturelle et artistique régnant dans ces lieux,
notre association est directement menacée. La plupart des artistes sous-louent leur atelier et leurs bailleurs, locataires du propriétaire, font l'objet d'une procédure d'expulsion. La machine judiciaire est en route et les prochaines échéances pour la fin de ce mois et novembre. Donc ça s'active et ça chauffe mais pour des raisons bien inquiétantes. C'est un feuilleton aux épisodes beaucoup moins plaisants que Hier à Berlin de Béatrice Nodé-Langlois...




mardi 21 septembre 2010

Il était une fois L'Alouest. Du souffle. Gonflé !

En r'venant de leur expo (c'était samedi dernier, à Asnières-sur-Seine, à l'extrême Nord de la banlieue Ouest) j'ai eu envie d'en parler dans ces colonnes.

C'est un collectif de jeunes artistes asniérois, moyenne d'âge 1/4 de siècle (chacun). Ils sont une dizaine à peine, étudiants aux Beaux Arts, aux Arts Déco ou à la FEMIS. Ils vivent encore ou ont vécu à Asnières-sur-Seine et ont pacifiquement investi la cour, le hall et les différentes pièces de la charmante petite maison XVIIIe du marquis Voyer d'Argenson dans la bien-nommée rue du Château, son étonnamment petite chambre et même la très belle cave traversée par une barre à crochets où l'on devait suspendre les victuailles, comme dans la si belle cuisine du Guépard où jambons et saucissons font saliver le spectateur.

L'Alouest n'a pas installé d'appétissants jambons, mais leurs oeuvres se savourent...

Ça commence très fort dans la cour du chââtio avec des photos collées comme des tracts électoraux sur des panneaux d'affichage lui aussi électoral. Je ne vous dis pas ce que représentent ces photos, surprise de la découverte oblige. Viennent ensuite des installations d'inspiration diverse : une surprenante, graphique, aérienne et colorée relecture de Beckett, un genre de jeu de Tangram géant en ardoise, un voyage immobile dans le temps, dans un lieu temporairement délaissé qui sera retrouvé (comme le temps ? ) des céramiques soigneusement disposées et déposées à même le sol ou sur un banc dans la cave du marquis et puis deux films. L'un qui raconte l'histoire de lieux familiers oubliés, revus et redécouverts dans l'objectif d'une caméra Super 8 chinée dans une brocante asniéroise. L'autre est adapté d'une histoire écrite par un marquis (de Sade) et judicieusement projeté dans la petite pièce intime qui servait de chambre au marquis Voyer d'Argenson.

Des marquis, des châteaux, des histoires qui s'installent, des installations qui racontent de belles histoires.

Alors, ces installations ne manquent pas d'air... du temps, elles sont pleines de souffle (normal, le vent d'Ouest...) et ça s'appelle tout naturellement Château gonflé. Moi, ça m'a coupé le souffle, parce que ça m'a vraiment plu ! Vous pouvez y aller le week-end de 10h à 18h ou le samedi d'octobre de la Nuit Blanche (le 2 je crois) jusqu'à minuit.

Aude


jeudi 9 septembre 2010

C'est la rentrée, céramiste, C Ram X !

Rentrée- activité !

Vous avez eu la fin du feuilleton de Béatrice,
de belles images berlino-asniéroises de L'Abo,
voici maintenant des oeuvres en céramique,
celles que Parick Loughran expose
à partir du 18 septembre
dans une galerie parisienne,
en compagnie de 16 autres adeptes de la C Ram X !

(Tous les détails dans l'agenda).



lundi 6 septembre 2010

Les vacances, c'est vraiment fini, snif !

Hé oui, c'est la rentrée.
Bon on ne va pas en faire toute une histoire, ni vous pondre un roman sur la question.

En revanche, un feuilleton... Même d'été...

Voici donc la livraison du dernier épisode du feuilleton estival de Béatrice Nodé-Langlois.

Manière symbolique de clore l'épisode vacances.

Et remarquez comme le Hang'art pratique avec aisance et talent les correspondances artistiques :
du Berlin, du Berlin et encore du Berlin, mais à chaque fois avec un regard différent.
Le regard. La vision.
Finalement, qu'est-ce qu'un artiste, si ce n'est quelqu'un qui a une vision ?

Je vous laisse méditer la question:) et lire la fin de Hier à Berlin.

Bonne lecture,

Bonne rentrée, ou plus précisément bonne après-rentrée puisque la rentrée, maintenant, c'est du passé !


« Hier », à Berlin. Episode 5, fin


(rappel des épisodes précédents : en visite à Berlin, la narratrice découvre qu’on y écrit « hier » pour dire « ici ». Elle vagabonde au hasard, visite quelques grands musées, puis, en suivant des guides, en arrive à l’art dit « contemporain »)


Tout bien vu, moi, ce qui m’a spécialement... comment dire ? touchée ? frappée ? soufflée ? en matière d’art dit « contemporain », c’est un concentré d’histoires et de l’Histoire. Le bunker Boros, siège de la collection Boros. Une vague allure d’antique temple maya. Mais un authentique et gigantesque bunker de béton bleu, élevé en 1942 par les équipes d’Albert Speer, l’architecte d’Hitler, pour protéger des bombardements alliés entre 2000 et 5000 Berlinois. En 1945, après la défaite allemande, il est transformé en prison pour anciens nazis. En 1957, sous occupation soviétique, il devient le « Bunker-Banane », un immense dépôt pour les fruits et légumes importés de Cuba. La réunification de l’Allemagne en 1990 en fait un mauvais lieu par excellence - celui de la techno, de la drogue, du sexe et de la SM. Jusqu’à ce qu’en 2003, un milliardaire excentrique, pas loin de se prendre pour une incarnation de Goldfinger, le publicitaire Christian Boros, né en Pologne, le rachète. Cinq années de travaux, et, depuis 2008, ce bunker de 5 étages comprend, sous un penthouse avec piscine à son sommet, 3000 m2 pour exposer une collection d’art contemporain. « Ici, on ne sait pas bien ce qui vient de la guerre, et ce qui vient des artistes » souligne la jolie Française archi-diplômée qui nous présente ce bunker et sa collection.

... il y aurait tant à ajouter !


Sous mes paupières


Des milliers d’autres images se pressent encore sous mes paupières. Ainsi à l’hôtel, le dernier jour, la salle du petit déjeuner, pleine de jeunes policiers, tee-shirts noirs blasonnés Polizei et pantalons noirs ceinturés d’armes – pistolets, matraques, menottes, étuis divers.


Le baraqué qui est venu s’asseoir en face de moi avait l’épaule massive. Et le visage droit, régulier et ferme. J’ai pris plaisir à noter la douceur et l’attention qui s’inscrivirent dans ses yeux et ses doigts pendant qu’il se tartinait de beurre une moitié de petit pain, y superposait des rondelles de concombre, de saucisson rouge et d’œuf dur, y ajoutait, en sens contraire, d’autres rondelles d’œuf dur, de saucisson rouge et de concombre, et fermait son sandwich avec un second demi petit pain beurré. Un peu après, je l’ai regardé mélanger dans un bol, sans en rien laisser tomber, un yaourt, un peu de lait, de la salade de fruits et des céréales. Sa maman aurait été contente.

Dans un voyage placé sous le signe de l’art dit « contemporain », c’est une affaire de regard, tout y devient vite installations. Récupérations. Mise en scènes. Photos géantes. J’ai vécu mon face à face avec ce policier soigneux comme une vidéo grandeur nature...


Et comment ne pas voir une autre forme d’art dit « contemporain » dans le bizarre salmigondis de texte que m’a proposé Internet quand j’ai cliqué sur « translate » devant un texte allemand ?

« Christian Boros week-end dernier invité à l'avant-première exclusive de son musée privé de nouvelles dans le bunker de Berlin. La clique internationale d'art a été ravie. Donc, à couper le souffle de l'art contemporain a été présenté rarement. Il a été un couronnement - et pas seulement un complément glamour plutôt cassant Berlin Biennale. Il a été l'aboutissement d'un rêve triomphant fous les collectionneurs : endroit frais, dans le bunker contemporaine nazis monstrueux et que j'ai mis le gâteau sur le dessus de celui-ci ni le Pavillon de Barcelone.

Lorsque afflué samedi soir avec une légère bruine belle, riche et puissant de l'art avant l'immense bloc de béton dans le Reinhardtstraße, nous avons examiné maussade visages. Beaucoup ne sont probablement pas l'habitude d'avoir à affronter la queue jusqu'à ce qu'un videurs larges épaules eux après un examen approfondi de la liste des invités à l'admission accordée

dernier »


Allure burlesque et poétique

Quelle performance, certes, de la part d’une machine dite « intelligente » que de produire ce dégueulis de mots en une fraction de minute ! D’accord aussi : on peut y relever quelques joyeusetés d’allure burlesque et poétique - mais quand même, comme dirait Cervantès, que pena !


Je garde un murmure dans les oreilles - « Je ne peux pas vivre sans toi... Tu as entendu ma déclaration d’amour ? » - quand la jeune femme qui, quatre jours plus tôt, était assise à côté de moi en avion me confie qu’il lui a manqué quelque chose dans la grande machinerie d’art contemporain que nous venons de parcourir.

Elle dit que c’est : « le cœur et le sentiment ». Je dirais

plutôt : « l’humain »...


Mais est-ce si différent ? Ne sommes-nous pas, elle et moi, en train de réaliser combien tant de dérision, de savoir faire, et d’expertise en communication nous ont peu marquées, quand on les compare à la chaleur et aux tiraillements de nos quatre jours de vie en groupe... à ce que nous a fait éprouver, sans commentaire ni mode d’emploi, un métro désuet qui a dû connaître la RDA... à la splendeur des corps, même souffrants, et même tronqués, déployée au Pergamon et à l’Alte Muséum... voire, au désarroi panique manifesté dans un Musée Juif construit à l’image de ces éclairs volontaristes et foudroyants qui mettent notre humanité en perte d’équilibre, de cohérence, et d’avenir ?


Béatrice Nodé-Langlois mai-juin 2010






mercredi 1 septembre 2010

Asnières-Berlin, for ever !

Du Hang'art au Kino Arsenal et d'Asnières-sur-Seine à Berlin, il n'y a que quelques perfos dans de le pellicule, deux ou trois collures, et des images, des images, toujours plus d'images : celles tournées et développées par L'Abominable...




L'Abo est à Berlin.

Prolongez vos vacances, faites-vous un week-end, profitez-en : on est en pleine semaine :)
Allez vous faire des toiles avec les films de L'Abominable.

Le programme complet est là, dans notre agenda.
C'est aujourd'hui et demain, 2 jours et 4 programmes et ça (se) passe à l'Arsenal, à Berlin : allez-y !


lundi 30 août 2010

Le feuilleton de l'été juste avant la rentrée

30 août et un lundi, c'est une bonne date pour publier l'avant-dernier épisode du feuilleton de Béatrice.

Le feuilleton a 5 épisodes et non 4 comme annoncé en juillet... Tant mieux, le dernier épisode nous permettra de faire la jonction entre le rythme des vacances et celui de la rentrée.

A venir, des feuilles d'automne sur ce blog. Virtuelles, les feuilles, bien sûr...

Et aussi une feuille d'infos, ou newsletter en bon franglais, la lettre d'information du Hang'art.
A venir, bientôt.

Pour patienter, je vous laisse en excellente compagnie :




« HIER », A BERLIN. épisode 4


(rappel des épisodes précédents : en visite à Berlin pour quelques jours, la narratrice a commencé par se promener au hasard, puis a visité trois grands musées : le Musée Juif, l’Alte Museum et le Pergamon Museum)

Ce raccourci culturel m’a fait ressentir comme rarement la grandeur et la pesanteur de notre héritage, à nous artistes d’aujourd’hui. J’y repense en rejoignant le groupe qui va me faire entrer dans l’art dit « contemporain ». J’y vais, je dois dire, avec plus de curiosité que d’intérêt profond. J’accuse cet art dit « contemporain » de monopoliser le qualificatif de « contemporain ». Et le soupçonne de vouloir éliminer ce qu’il reste d’« hier ». Voire, de prétendre qu’il n’a rien existé avant lui. J’y vais donc sans traîner les pieds, mais avec perplexité. Pour voir. Peut-être même, juste pour avoir vu ?

Difficile pourtant de nier que l’exposition d’Olafur Eliasson au musée Martin Gropius me fait de l’effet. Elle commence par me promener devant un mur animé d’ombres chinoises gigantesques que ma présence modifie. Elle m’emmène ensuite dans une immense soupente, toute tendue de papier alu. Là, je me crois transportée au centre d’un miroir déformant, cent fois plus vaste que ceux devant lesquels je restais saisie, enfant, parce que, loin de malmener le réel, ces miroirs me semblaient révéler la réalité trouble de mon intérieur.
Pour revenir à l’expo Eliasson, elle a fini par m’entraîner à travers quelques pièces en enfilades - impossibles à décrire et même à compter parce qu’on y marchait, comme dans une tranche napolitaine, à travers des couches et des couches de brouillard diversement colorées. Ça m’a fait un moment penser au « sfumato » de Léonard de Vinci à très, très grande échelle. Et puis j’ai cessé de penser. Je n’étais plus qu’à mes perceptions. Notamment à mon appréhension devant un brouillard rouge feu, dans lequel je n’ai osé pénétrer qu’à pas lents, les mains tendues en avant...
Certains fanas d’art contemporain applaudirent sans arrière-pensée, « cet artiste est un malin ! » « ça fait du bien de voir ça, c’est direct et simple ». Pas moi. Cent questions germaient sous mon front. Qu’étaient ces sortes de sculptures immatérielles qui, en magnifiant mes expériences de terrains de jeux et de parcours de foire, avaient l’art de me fasciner et de m’embarquer jusqu’à paraître m’absorber...? Pourquoi tous ces jeux sur l’illusion et le faux-semblant ? Ces mises en scène hallucinatoires ? Ce Musée Grévin devenu Musée d’art ?

Après, j’ai continué à perdre un peu – beaucoup ? – la tête. Des installations dites artistiques, j’en ai vues tellement ! Où se trouvait donc celle-là ? De qui était-elle ? Oublié...
Penser que j’ai vu présenter en photo l’enregistrement sismographique de la battue d’un chef d’orchestre pour la 5ième symphonie de Gustav Malher... Coloriser des bouses d’éléphants dans les teintes fraise, pistache et vanille de pâtisseries anglaises, et les exposer sous des cloches à gâteaux... Peindre un drapeau américain aux couleurs de l’Afrique, et en découper un autre dans le carton ondulé sur lequel les SDF dorment dans nos rues... Collectionner des objets aussi hétéroclites que ceux qui s’accumulent dans les fonds de tiroir et la plupart de nos ateliers... Numéroter des galets... Présenter un recueil de poésie anglaise comme une suite quasi incohérente de lettres parce que sans ponctuation, ni même d’intervalle entre les mots, les phrases, et les paragraphes, et sans majuscule en tête des phrases et des noms propres... Projeter dans de l’obscurité là où il fallait, ce qu’il fallait de lumière pour donner l’impression d’une porte entr’ouverte... Faire apparaître, dans un cylindre oscillant rempli d’eau, une frêle colonne d’eau qui, en se dissociant du reste, se dressait en tournant sur elle-même avec des allures de mini cyclone, de cordon ombilical, de vis sans fin, ou de cobra translucide... Allonger devant une fenêtre un cadavre de cire, revêtu d’un pyjama de marque... Exposer un tableau de très haute et large taille, fait d’une seule immense feuille de ce papier d’argent qui recouvre les tablettes de chocolat, en affichant le coût de sa matière première, 2 euros 50 du mètre carré, je crois... Peindre une longue et mauvaise, mais très esthétique, imitation de Vasarely, censée évoquer l’avenir de la peinture sur le couvercle des boîtes de chocolat... Suspendre un gros pendule capable d’éviter la personne qui se met sur sa trajectoire (là, j’ai entendu crier « super ! » « dément ! » ) ... Aligner une série des photos de l’artiste qui se construisait des cabanes dans des chambres d’hôtel... Récupérer une cloche d’église, sans battant, et l’exposer comme une œuvre personnelle... Façonner – c’était Kitty Krauss - des cubes de verre mal jointoyés, dont les faces internes sont des miroirs, et les faces externes, opaques. Placer à l’intérieur de chacun de ces cubes une ampoule allumée. À moins que cette ampoule ne soit trop forte et que sa chaleur ne fasse exploser ces cubes introvertis, faire rayonner la lumière par les interstices laissés aux jointures de chacune des faces... Déployer et emmêler des rubans rouges, jaunes, bleus et verts sur plusieurs mètres de long avec une présentatrice à côté pour vous exposer l’intention de ce graphiste : dessiner des paysages avec ces rubans... au premier abord, cela semble absurde, ce fatras géant de couturière est si loin de faire penser à un paysage ! Et puis, le cerveau se met en branle, pourquoi en effet ne pas évoquer des paysages à l’aide de rubans ? Est-ce que toute représentation, même ressemblante, est autre chose qu’une représentation ? Le pinceau de Cézanne comme l’encre de Chine du moine Citrouille-Amère n’ont pas plus peint de paysages que Magritte n’a peint de pipe avec son image de pipe qui « n’est pas une pipe »...

Plus j’en vois, plus je réalise qu’entrer dans l’art dit « contemporain » se passe rarement de commentaire. Qu’est-ce que c’est ? se demande-t-on. Ça veut dire quoi ? Et, techniquement, c’est fait comment ?
Prétendre se limiter à ici et maintenant ne suffit pas à acquérir la belle simplicité de l’immédiat. Pour faire oublier la main, s’appeler « art » et appâter les collectionneurs, l’art dit « contemporain » doit s’entourer de commentaires philosophiques, sociologiques, ou politiques. Loin d’en appeler au seul regard décalé et au pas de côté par lequel commencent les rencontres amoureuses, il s’adresse à l’intellect- on dit au « conceptuel ». Et contraint ses fidèles à des exposés pédants. Je suppose que c’est ce côté « vous me l’apprendrez pour lundi, et me le réciterez sans faute par cœur » qui fait marmonner à une femme, près de moi, que les œuvres qu’on nous présente « ne peuvent se passer de bla-bla ».
Parce que je me retourne pour lui sourire, la femme au franc parler poursuit plus haut :
- Moi, ça m’est égal de quoi parle cette œuvre... Les autres, ce qui leur plaît c’est que, comme en classe, il faut essayer de comprendre et de retenir... Désolée, mais pour moi, ce qui compte, c’est ce qui me touche. (à suivre)

Béatrice Nodé-Langlois