Nombre total de pages vues

Association Le Hang'art

Bienvenue sur le blog du Hang'art

Le meilleur blog artistico-culturel de l’Extrême-Nord de la banlieue Ouest®



Suivez-nous sur



mardi 21 septembre 2010

Il était une fois L'Alouest. Du souffle. Gonflé !

En r'venant de leur expo (c'était samedi dernier, à Asnières-sur-Seine, à l'extrême Nord de la banlieue Ouest) j'ai eu envie d'en parler dans ces colonnes.

C'est un collectif de jeunes artistes asniérois, moyenne d'âge 1/4 de siècle (chacun). Ils sont une dizaine à peine, étudiants aux Beaux Arts, aux Arts Déco ou à la FEMIS. Ils vivent encore ou ont vécu à Asnières-sur-Seine et ont pacifiquement investi la cour, le hall et les différentes pièces de la charmante petite maison XVIIIe du marquis Voyer d'Argenson dans la bien-nommée rue du Château, son étonnamment petite chambre et même la très belle cave traversée par une barre à crochets où l'on devait suspendre les victuailles, comme dans la si belle cuisine du Guépard où jambons et saucissons font saliver le spectateur.

L'Alouest n'a pas installé d'appétissants jambons, mais leurs oeuvres se savourent...

Ça commence très fort dans la cour du chââtio avec des photos collées comme des tracts électoraux sur des panneaux d'affichage lui aussi électoral. Je ne vous dis pas ce que représentent ces photos, surprise de la découverte oblige. Viennent ensuite des installations d'inspiration diverse : une surprenante, graphique, aérienne et colorée relecture de Beckett, un genre de jeu de Tangram géant en ardoise, un voyage immobile dans le temps, dans un lieu temporairement délaissé qui sera retrouvé (comme le temps ? ) des céramiques soigneusement disposées et déposées à même le sol ou sur un banc dans la cave du marquis et puis deux films. L'un qui raconte l'histoire de lieux familiers oubliés, revus et redécouverts dans l'objectif d'une caméra Super 8 chinée dans une brocante asniéroise. L'autre est adapté d'une histoire écrite par un marquis (de Sade) et judicieusement projeté dans la petite pièce intime qui servait de chambre au marquis Voyer d'Argenson.

Des marquis, des châteaux, des histoires qui s'installent, des installations qui racontent de belles histoires.

Alors, ces installations ne manquent pas d'air... du temps, elles sont pleines de souffle (normal, le vent d'Ouest...) et ça s'appelle tout naturellement Château gonflé. Moi, ça m'a coupé le souffle, parce que ça m'a vraiment plu ! Vous pouvez y aller le week-end de 10h à 18h ou le samedi d'octobre de la Nuit Blanche (le 2 je crois) jusqu'à minuit.

Aude


jeudi 9 septembre 2010

C'est la rentrée, céramiste, C Ram X !

Rentrée- activité !

Vous avez eu la fin du feuilleton de Béatrice,
de belles images berlino-asniéroises de L'Abo,
voici maintenant des oeuvres en céramique,
celles que Parick Loughran expose
à partir du 18 septembre
dans une galerie parisienne,
en compagnie de 16 autres adeptes de la C Ram X !

(Tous les détails dans l'agenda).



lundi 6 septembre 2010

Les vacances, c'est vraiment fini, snif !

Hé oui, c'est la rentrée.
Bon on ne va pas en faire toute une histoire, ni vous pondre un roman sur la question.

En revanche, un feuilleton... Même d'été...

Voici donc la livraison du dernier épisode du feuilleton estival de Béatrice Nodé-Langlois.

Manière symbolique de clore l'épisode vacances.

Et remarquez comme le Hang'art pratique avec aisance et talent les correspondances artistiques :
du Berlin, du Berlin et encore du Berlin, mais à chaque fois avec un regard différent.
Le regard. La vision.
Finalement, qu'est-ce qu'un artiste, si ce n'est quelqu'un qui a une vision ?

Je vous laisse méditer la question:) et lire la fin de Hier à Berlin.

Bonne lecture,

Bonne rentrée, ou plus précisément bonne après-rentrée puisque la rentrée, maintenant, c'est du passé !


« Hier », à Berlin. Episode 5, fin


(rappel des épisodes précédents : en visite à Berlin, la narratrice découvre qu’on y écrit « hier » pour dire « ici ». Elle vagabonde au hasard, visite quelques grands musées, puis, en suivant des guides, en arrive à l’art dit « contemporain »)


Tout bien vu, moi, ce qui m’a spécialement... comment dire ? touchée ? frappée ? soufflée ? en matière d’art dit « contemporain », c’est un concentré d’histoires et de l’Histoire. Le bunker Boros, siège de la collection Boros. Une vague allure d’antique temple maya. Mais un authentique et gigantesque bunker de béton bleu, élevé en 1942 par les équipes d’Albert Speer, l’architecte d’Hitler, pour protéger des bombardements alliés entre 2000 et 5000 Berlinois. En 1945, après la défaite allemande, il est transformé en prison pour anciens nazis. En 1957, sous occupation soviétique, il devient le « Bunker-Banane », un immense dépôt pour les fruits et légumes importés de Cuba. La réunification de l’Allemagne en 1990 en fait un mauvais lieu par excellence - celui de la techno, de la drogue, du sexe et de la SM. Jusqu’à ce qu’en 2003, un milliardaire excentrique, pas loin de se prendre pour une incarnation de Goldfinger, le publicitaire Christian Boros, né en Pologne, le rachète. Cinq années de travaux, et, depuis 2008, ce bunker de 5 étages comprend, sous un penthouse avec piscine à son sommet, 3000 m2 pour exposer une collection d’art contemporain. « Ici, on ne sait pas bien ce qui vient de la guerre, et ce qui vient des artistes » souligne la jolie Française archi-diplômée qui nous présente ce bunker et sa collection.

... il y aurait tant à ajouter !


Sous mes paupières


Des milliers d’autres images se pressent encore sous mes paupières. Ainsi à l’hôtel, le dernier jour, la salle du petit déjeuner, pleine de jeunes policiers, tee-shirts noirs blasonnés Polizei et pantalons noirs ceinturés d’armes – pistolets, matraques, menottes, étuis divers.


Le baraqué qui est venu s’asseoir en face de moi avait l’épaule massive. Et le visage droit, régulier et ferme. J’ai pris plaisir à noter la douceur et l’attention qui s’inscrivirent dans ses yeux et ses doigts pendant qu’il se tartinait de beurre une moitié de petit pain, y superposait des rondelles de concombre, de saucisson rouge et d’œuf dur, y ajoutait, en sens contraire, d’autres rondelles d’œuf dur, de saucisson rouge et de concombre, et fermait son sandwich avec un second demi petit pain beurré. Un peu après, je l’ai regardé mélanger dans un bol, sans en rien laisser tomber, un yaourt, un peu de lait, de la salade de fruits et des céréales. Sa maman aurait été contente.

Dans un voyage placé sous le signe de l’art dit « contemporain », c’est une affaire de regard, tout y devient vite installations. Récupérations. Mise en scènes. Photos géantes. J’ai vécu mon face à face avec ce policier soigneux comme une vidéo grandeur nature...


Et comment ne pas voir une autre forme d’art dit « contemporain » dans le bizarre salmigondis de texte que m’a proposé Internet quand j’ai cliqué sur « translate » devant un texte allemand ?

« Christian Boros week-end dernier invité à l'avant-première exclusive de son musée privé de nouvelles dans le bunker de Berlin. La clique internationale d'art a été ravie. Donc, à couper le souffle de l'art contemporain a été présenté rarement. Il a été un couronnement - et pas seulement un complément glamour plutôt cassant Berlin Biennale. Il a été l'aboutissement d'un rêve triomphant fous les collectionneurs : endroit frais, dans le bunker contemporaine nazis monstrueux et que j'ai mis le gâteau sur le dessus de celui-ci ni le Pavillon de Barcelone.

Lorsque afflué samedi soir avec une légère bruine belle, riche et puissant de l'art avant l'immense bloc de béton dans le Reinhardtstraße, nous avons examiné maussade visages. Beaucoup ne sont probablement pas l'habitude d'avoir à affronter la queue jusqu'à ce qu'un videurs larges épaules eux après un examen approfondi de la liste des invités à l'admission accordée

dernier »


Allure burlesque et poétique

Quelle performance, certes, de la part d’une machine dite « intelligente » que de produire ce dégueulis de mots en une fraction de minute ! D’accord aussi : on peut y relever quelques joyeusetés d’allure burlesque et poétique - mais quand même, comme dirait Cervantès, que pena !


Je garde un murmure dans les oreilles - « Je ne peux pas vivre sans toi... Tu as entendu ma déclaration d’amour ? » - quand la jeune femme qui, quatre jours plus tôt, était assise à côté de moi en avion me confie qu’il lui a manqué quelque chose dans la grande machinerie d’art contemporain que nous venons de parcourir.

Elle dit que c’est : « le cœur et le sentiment ». Je dirais

plutôt : « l’humain »...


Mais est-ce si différent ? Ne sommes-nous pas, elle et moi, en train de réaliser combien tant de dérision, de savoir faire, et d’expertise en communication nous ont peu marquées, quand on les compare à la chaleur et aux tiraillements de nos quatre jours de vie en groupe... à ce que nous a fait éprouver, sans commentaire ni mode d’emploi, un métro désuet qui a dû connaître la RDA... à la splendeur des corps, même souffrants, et même tronqués, déployée au Pergamon et à l’Alte Muséum... voire, au désarroi panique manifesté dans un Musée Juif construit à l’image de ces éclairs volontaristes et foudroyants qui mettent notre humanité en perte d’équilibre, de cohérence, et d’avenir ?


Béatrice Nodé-Langlois mai-juin 2010






mercredi 1 septembre 2010

Asnières-Berlin, for ever !

Du Hang'art au Kino Arsenal et d'Asnières-sur-Seine à Berlin, il n'y a que quelques perfos dans de le pellicule, deux ou trois collures, et des images, des images, toujours plus d'images : celles tournées et développées par L'Abominable...




L'Abo est à Berlin.

Prolongez vos vacances, faites-vous un week-end, profitez-en : on est en pleine semaine :)
Allez vous faire des toiles avec les films de L'Abominable.

Le programme complet est là, dans notre agenda.
C'est aujourd'hui et demain, 2 jours et 4 programmes et ça (se) passe à l'Arsenal, à Berlin : allez-y !