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jeudi 14 avril 2011






Boîte.

Avec des lettres,

des mots et des images,

du visuel et du textuel,
assemblages venus d'ailleurs et de partout,
jusqu'au blog du Hang'art d'Asnières-sur-Seine
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Pour commencer, des images...
à l' Atelier Varan, la grande école du cinéma documentaire.
C'est ce soir, à 19h30
6 impasse Mont-Louis, à Paris dans le 11e :

Hiroshima Nagasaki Download
en présence du réalisateur Shinpei Takeda




" Ce road-movie nous mène à la rencontre des survivants de Hiroshima et Nagasaki, de Vancouver à San Diego. Les témoignages sont bouleversants, ils interrogent la mémoire qui s'est transmise en silence, d'une génération à l'autre. Shinpei Takeda est artiste et musicien, il vit à Tijuana au Mexique, et c'est à l'occasion d'un passage à Berlin pour montrer son film qu'il sera exceptionnellement à Paris ce jeudi. Venez nombreux pour le rencontrer et découvrir ce film dont on ne sort pas tout à fait indemne... et qui n'est bien sûr pas sans faire écho à l'actualité nucléaire auJapon..."
L'entrée est libre, Inscription et contact : Samantha Maurin 06 42 43 99 77
humanispheria.contact@gmail.com



Des

images

vers

des

mots






Un Salon. Virtuel.

Dans la tradition littéraire et artistique du XIXe.

Souvenez-vous.
Non, pas du XIXe (quoique... des lectures, quelques peintures, un peu de zique... ? ) non, souvenez-vous du feuilleton de BNL, Béatrice Nodé-Langlois, l'année dernière (1er épisode le 6 juillet 2010) dans la même veine.
Bien mieux que la prose et la pensée approximative d'un soi-disant philosophe engagé aux triples initiales, bien mieux que ça donc, était le feuilleton de Béatrice.

Et d'ailleurs en matière de feuilleton, saviez-vous que dans Les Mystères de Paris, Eugène Sue, raconte une marche de Montmartre à Asnières-sur-Seine, via la rue Martre, celle-là même qui existe encore à Clichy, siège d'une entreprise qui le vaut bien... et qui conduit les promeneurs jusqu'au lopin de terre de l'île des Ravageurs aujourd'hui rattachée à la berge ?
Lîle, elle, est maintenant rattachée à la terre et
c'est là que se trouve le worlwide célèbre Cimetière des chiens (il n'y a d'ailleurs pas que de l'espèce canine dans ledit cimetière).





Un Salon, donc, et virtuel, qui se tiendra le jeudi.
Pourquoi le jeudi ?
Et pourquoi pas ?

Pour la semaine des quat', parce que c'est bien situé, temporellement parlant, en milieu de semaine, quand le week-end se profile mais quand on est encore dans le feu de l'action ou de la création pour les artisses.
On tiendra donc Salon sur le blog du Hang'art d'Asnières-sur-Seine.
Le but ?
Le plaisir de la conversation, même si l'écran tient lieu de sofa.

L'intérêt de découvrir des images et des mots venus d'ailleurs.
La curiosité que l'on pique. L'émotion que l'on guette.
Bref, des découvertes qui donnent envie d'agir et de réagir !
Ça commence ce jeudi d'avril, avec une nouvelle qui sera publiée en épisodes, comme un feuilleton, fragments d'écriture
distillés, parsemés au fil des jeudis à venir.




É
crite par Daniel Fauchon, photographe, elle a pour titre Le Freux.
Voici donc le premier petit fragment de ce fragment d'écriture.


Bonne lecture !

1

Ce matin un corbeau, un freux, s’est posé sur la cheminée de l’école. Les freux se font rares chez nous. Je te revois encore avec François, petit Pierre et les autres, courir après ces volatiles, afin d’essayer de les attraper ; pour les apprivoiser disiez-vous. A cette époque vous étiez certes turbulents, mais pleins de vie. Innocents des fracas de ce monde, vous portiez en vous l’espoir de vos parents. Aujourd’hui, l’école, si joyeuse, est vide de vos cris, de vos pleurs, de vos rires. Ses vitres sont cassées, sa peinture est défraîchie, ses murs sont écaillés. Il n’y a plus d’instituteur pour transmettre le savoir, plus d’élève pour le recevoir. Seuls quelques corbeaux, pies et autres passereaux ont pris possession des lieux. La salle de classe a été vidée de son contenu. Les livres de français, d’histoire et de géographie, les tables, les chaises se retrouvent empilés, plus que rangés, dans la pièce du fond. Celle là même où tu prenais, entre douze et treize heures, le déjeuner que t’avait préparé ta mère, quand tu étais devenu : « Monsieur l’instituteur ». Dans ta blouse grise, malgré la mèche rebelle qui barrait ton front, tu avais fière allure. Ton bureau est resté sur l’estrade et le tableau noir garde encore les traces, à peine effacées, de ton dernier cours : « 18 juin 1940… une voix s’est élevée ».

Décidément, ce mois de décembre 1944 est bien froid. Nous avons récupéré le poêle qui était au fond de la classe et l’avons installé chez Berthe, à l’autre bout du village. Son mari est malade et a besoin de chaleur. C’est son frère, le vieux Joseph, qui a repris du service et fait maintenant office de facteur. C’est lui qui m’a apporté ce matin la lettre de ton capitaine. Son nom et son grade étaient écris à l’arrière de l’enveloppe. Je ne l’ai pas encore ouverte. Je l’ai déposée sur ton bureau, sous ta règle de buis. Il n’est pas utile d’ouvrir une lettre pour savoir ce qu’elle contient. Aujourd’hui, je vais balayer la classe, redisposer les tables et les chaises, m’asseoir à la place que tu occupais quand tu avais huit ans et que j’étais, moi aussi, le maître d’école du village. Autour de moi, il y aura tous tes petits camarades, même les absents, et c’est toi, d’où tu te trouves, qui nous la liras.


Pour la suite, c'est jeudi prochain.
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