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jeudi 21 avril 2011

Des paroles et des images, des images et des paroles.



2e édition du Salon du Jeudi du Hang'art

Journée faste, dense, riche en événements de toutes sortes, jugez-en...

Il y a d'abord du théâtre, c'est ce soir à Paris mais ça vous transporte direct sur le continent africain ou comment voir du pays à moindre frais...






Des paroles, au théâtre Yennenga "l'épopée des Mossis"


C'est
donc ce soir au café-théâtre le Saraaba
19 rue de la Goutte d'Or à Paris dans le 18e

métro Barbès Rochechouart ou Château-Rouge
Tél. : 08 9 923 43 67

Vous pourrez vous régaler sur place avec de très bons plats africains (miam !) Menu (pas cher)
à 10 euros.
L'entrée (encore moins chère) est gratuite, la participation au chapeau, la consommation obligatoire.
Et voici ce que Roukiata, l'auteure-interprète, nous dit de son spectacle :

" Le peuple Mossis trouve son origine dans l'histoire de la fabuleuse princesse Yennenga et de son cheval. Fameuse cavalière et redoutable amazone. Yennenga naquit au début du Xe siècle dans le royaume Dagomba des Mossis. Formée aux arts de la guerre par son père,le roi Nedega, elle aide celui-ci lorsqu'il doit défendre son royaume contre les attaques des Malinkés. Farouche meneuse d'hommes qu'aucun danger n'effraye, fidèle à son père et à son royaume, elle n'en est pas moins confrontée à des désirs de jeune femme. Elle veut connaître l'amour et la joie d'être mère. Désirs incompatibles avec son statut d'amazone ainsi que se chargera de lui rappeler son père. Mais le cours de son destin change brutalement le jour ou son cheval s'emballe et l'entraine, dans une course folle, vers des terres inconnues.
Au plaisir de vous voir et vous revoir !!!
"


Autres paroles pour une tout autre histoire

Un appel à la mobilisation du Cipac (Fédération des professionnels de l'art contemporain), relayé par Pascal Ken, qu'on vous livre "dans son jus/brut de pomme" (l'appel, pas l'artiste du Hang'art) pour réflexion/concertation et/ou action :

« Le programme Culture : pour une ambition politique et culturelle européenne.
Dans un moment de profondes mutations mondiales, l’Union européenne et ses Etats Membres négocient aujourd’hui les priorités politiques, stratégiques et budgétaires européennes pour les dix années à venir.
 Le travail autour du programme Culture est d’ores et déjà engagé, par la Commission européenne comme par la société civile.

Les premiers retours des négociations indiquent une profonde remise en cause de ce programme. Ainsi, les débats semblent très fortement centrés sur le soutien aux industries culturelles, mettant en arrière plan la nécessité de renforcer la coopération culturelle et artistique.
Des démarches sont actuellement en cours, à l’image de la campagne européenne « We are more » initiée par Culture Action Europe, du Manitexto de Ljubjana, de l’appel pris en charge par l’ONDA en faveur du soutien aux arts et la culture, ou encore de la déclaration d’Avignon signées par des personnalités politiques françaises et européennes.

Pour mieux faire entendre notre voix, il nous semble essentiel de coordonner et de fédérer ces initiatives. En effet, il est déterminant de pouvoir mobiliser de manière large les acteurs artistiques et culturels français et européens autour : • d’une vision politique européenne ambitieuse 
• d’une vision de l’art et de la culture comme constitutive de ce projet de société 
• et d’un renforcement du programme comme un des leviers d’action publique devant contribuer aux transformations à venir des sociétés et territoires européens.


C'est le vendredi 22 avril 2011
de 14h à 17h
à la Maison de l'Europe de Paris 35-37 rue des Francs Bourgeois à Paris dans le 4e.


Pour s'inscrire : merci de contacter Relais Culture Europe
par mail
 à mobilisationculture@relais-culture-europe.org
 ou par téléphone au 01 53 40 95 10

Vous attendant en grand nombre,
 

Culture Action Europe et particulièrement ses membres français : 
L’Association des Centres Culturels de Rencontre (ACCR),
 L’AMI – Centre de développement pour les musiques actuelles, 
L’Association Française des Orchestres (AFO),
 La Fédération Interrégionale du Livre et la Lecture (FILL),
 Musique et santé, 
L’Onda - Office National de Diffusion Artistique,
 Le Relais Culture Europe, 
Le SYNDEAC Ainsi que :
 Le Forum Européen des Politiques Architecturales (FEPA),
 Le Cipac, Fédération des professionnels de l'art contemporain,
 Les Rencontres.
Pour en savoir plus, cliquez-là.
"

C'est un peu long, c'est vrai, mais si vous lisez cette ligne c'est que vous êtes encore avec nous, prêts à regarder des images, quelques images au milieu des paroles...

La CHAMBRE NOIRE sort le quatrième titre de la collection Tiré à part

Photographies, photographies peintes et peintures

Signature à la galerie Frédéric Moisan jeudi 21 avril à partir de 18h

72 rue Mazarine à Paris dans le 6e, du 21avril au 20 mai (c'est fermé les dimanches et lundis)






Et on repasse aux paroles, des paroles écrites, fragments d'écriture...

La suite de l'histoire écrite par Daniel Fauchon, trois nouveaux fragments.

2


Hier la lettre de ton capitaine, aujourd’hui un colis avec tes affaires. C’est encore une fois le vieux Joseph qui s’est chargé de cette corvée. Il avait la larme à l’œil. Son beau-frère va au plus mal. Il n’est pas certain qu’il passera la nuit. Ta mère est prostrée, elle est ainsi depuis ton départ. Je ne lui ai rien dit et je ne lui dirai rien. Tous les matins je viendrai m’asseoir à ta table, tous les matins je te raconterai ma journée et la vie au village, comme ça, toi et moi, nous nous sentirons peut-être moins seuls.

Après t’avoir quitté hier j’ai réparé le portillon de l’école. Il se bringuebalait au vent et risquait d’arracher ses gongs. Il fait toujours aussi froid. Je pense que la neige sera pour demain. J’ai croisé la belle Aurélie. Tu te souviens… elle te tirait la langue et toi ses nattes. Il ne se passait pas une journée sans que vous ne vous chamailliez. Elle a un ventre bien rebondi. Son père est furieux. Son mari est, parait-il, du côté des Ardennes, avec les américains. Cela va faire trois ans qu’elle ne l’a pas revu. Cela fait jaser. Petit tu étais copain avec Roger ? Un jour vous vous êtes fâchés au sujet d’Aurélie. Quelques mois après ton départ pour Londres, juste avant d’aller rejoindre les Forces Française Libres, il s’est marié avec elle. Enfin c’est comme ça. Le père Jean, le curé de la paroisse d’à côté est venu me voir. Je ne sais qui lui a annoncé la nouvelle. Malgré ses bondieuseries c’est un brave homme, je le pense sincère, plein de compassion. Il voulait faire quelque chose pour toi. Je lui ai dit que tes dieux allaient de Spinoza à Marx. Il a souri et m’a dit que cela lui allait très bien. Ah oui, dans la paroisse nous n’avons plus de curé ; un matin la gestapo est venue le chercher… Depuis… plus de nouvelles.

3


J'avais raison, il a neigé cette nuit. Léon, le mari de Berthe est toujours parmi nous. Il s’accroche. Le freux est revenu. Je l’ai aperçu quand il quittait la cheminée de l’école alors que je sortais de la maison pour me rendre à notre rendez-vous. Aurélie a perdu les eaux et a donné le jour à un garçon. Il parait qu’il est aussi blond que les blés mûrs. Chez les Grogean tout le monde s’interroge. Au village personne n’est blond. Dans la région nous sommes plutôt châtains, voir bruns. Ça jase. Elle a travaillé pendant six mois à la ville, de l’autre côté de la vallée. Certains disent qu’elle était bonne dans une famille de bourgeois, d’autres, serveuse dans un bistro. Son père est de plus en plus furieux. Des voisins prétendent l’avoir entendu hurler une partie de la nuit. Il aurait même menacé sa fille et son petit fils avec son fusil de chasse. Quel con ! Celui-là ne changera jamais. C’est bien la peine le dimanche de faire huit kilomètres pour accompagner sa femme à la messe. Sincèrement, je plains le Père Jean ; si toutes ses ouailles ressemblent à ce crétin il n’aura pas assez de cette vie pour changer les mentalités.

4

Je ne te l’ai jamais dit, mais avant de rencontrer ta mère, j’ai fréquenté Jeanne, la femme d’Arsène. C’était un 14 juillet, avec son bal et ses lampions. Je l’avais déjà croisée à plusieurs reprises, du côté du lavoir. C’était ma première année d’enseignant, ma première année au village. J’étais celui qui venait de la ville, le maître d’école, un enfant de la république. Pour beaucoup, qui n’avaient connu que les champs et les vaches à garder, je représentais celui qui allait pouvoir apporter à leurs gamins une chance supplémentaire, principalement aux garçons. Pour les autres, un rouge, un homme dangereux dont il fallait se méfier. Jeanne ne dépassait pas les dix huit printemps. Elle respirait la joie de vivre et ne demandait qu’à s’épanouir. Nous étions jeunes, Il faisait beau, il faisait chaud, le foin était accueillant. Notre idylle a duré ce que durent les plus belles fleurs d’un été. Le père de Jeanne, qui avait des terres et recevait une fois par mois monsieur le curé, voyait d’un mauvais œil notre fréquentation, bien que discrète. Les parents d’Arsène, qui possédaient eux aussi quelques biens, cherchaient à asseoir leur pérennité au travers de leur fils. L’affaire fut vite conclue. Par la suite, ce crétin d’Arsène, la boisson aidant, a bouffé les biens de sa belle famille comme ceux de ses parents. Jeanne en a bavé. Au lavoir, les femmes parlent entre elles, elles disaient que la pauvresse recevait régulièrement des coups et que même sa fille portait des marques. Quand vous étiez en classe tous les deux je n’ai jamais eu à constater des signes de violence sur les bras ou les joues d’Aurélie. Il y avait bien parfois quelques bleus, mais comme toi, elle était turbulente et une chute est si vite arrivée.

Avant de se quitter, encore des images, des images, de merveilleuses images... tout droit sorties du "labodelabo"

360 ROTTERDAM de Anne-Marie Cornu

Intervention conçue lors d’une résidence à Studio Een en Hollande, à partir de prises de vues recueillies à Rotterdam à l’aide d’un dispositif particulier : sur un disque métallique posé sur un pied sont fixées trois caméras orientées dans trois directions (à 120° l’une de l’autre). Le tournage débute par une phase complètement statique, (les trois caméras sont immobiles). Puis le disque est débloqué, il se met en mouvement soit à cause du vent, soit par une impulsion donnée sur le bord du disque. Les trois films sont restitués sur trois écrans courbes posés au sol. Ce principe d’intervention est réactualisé à l’occasion de voyage ou d’invitation. Il a été activé à Barcelone et à Turin.


LE GRANIER, VERSION II de Olivier Fouchard

Cette nouvelle version du film LE GRANIER a été réalisée par montage des chutes de la première version (LE GRANIER, PAYSAGE ETUDE N°1). Certaines séquences de ces deux versions ont été grattées et teintées sur la pellicule cinématographique elle-même, d'autres séquences développées à la main et révélées au pinceau en lumière inactinique. Enfin le négatif teinté à la main à l'aide du procédé Jaffeux fut inversé en positif.


Vous pouvez les voir ce soir jeudi 21 avril à 20h30... à condition d'habiter Grenoble ou sa région.
Le 102
102, rue d'Alembert
38000 Grenoble
4/5 euros au choix

Aventure Aventures est une programmation de films, de performances autour des expéditions, des voyages terrestres et inter-galactiques, des caméras embarquées et des conquêtes d’espaces. Pour cette deuxième tentative, nous vous invitons à vivre une expérience de train fantôme dans les Montagnes Rocheuses du Colorado, à partir dans l’espace à bord d’une caravane de camping, à avoir la tête sans dessus-dessous dans le port de Rotterdam... et enfin à contempler le mystérieux Mont Granier.

- The Georgetown Loop de Ken Jacobs [Etats-Unis, 1997, 16 mm, n&b, 11’]
- 360 Rotterdam de Anne-Marie Cornu [France, 1999, Mini DV, coul, 10’]
- 30 miles north of Edmonton de Tobias Schücking [Autriche, 2003, Mini DV, coul, 7’]
- Bellevue de Michaela Schwentner [Autriche, 2008, Beta SP, coul, 9’]
- Le Granier, version II de Olivier Fouchard [France, 2009, 35 mm, coul, 17’]


Et pour finir un grand merci à tous ceux qui ont signé les textes de soutien au Hang'art et à L'Abominable.

V
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La 2e édition du Salon du jeudi du Hang'art d'Asnières-sur-Seine vous remercie de votre visite sur ce blog.
On espère que vous aurez eu autant de plaisir à vous y promener que nous à concocter la promenade.